Collection Christian Etienne

Omega Mégaquartz de 1970

Pour information, je ne répare pas ce type de montre

CalibreOmega 1510
Année1970
Dimensions25.60 x 31.00 mm
Hauteur6.00 mm
Type quartz lenticulaire
Fréquence2'359'296 Hz
Omega Megaquartz

Cliquez sur le lien ci-dessous pour voir le brevet au complet

Patent CH583929B.pdf

Calibre 1516

Calibre 1516

Le calibre 1500 (Megaquartz 2400)

Si, dans le domaine de la montre-bracelet, le 30 mm est le calibre des superlatifs en technologie mécanique, le 1500 est sans conteste son équivalent pour celle de l'électronique. C'est non seulement le premier calibre à quartz haute fréquence du monde (1970), mais également le plus précis.
Développé en collaboration avec l'Institut Battelle de Genève dont le contrat, passé avec SSIH en 1955, a été repris par Omega le 1er juillet 1969), résultat de 15 ans de recherches, il assure en effet une précision inégalée de 1 seconde par mois. Environ dix fois supérieure à celle d'une montre à quartz ordinaire, cette précision est due à la conception particulière d'un minuscule quartz lenticulaire, en forme de disque, scellé dans une capsule qui oscille à la cadence presque inimaginable de 2’359’296 fois par seconde. Qui plus est, cette haute fréquence permettra à l'une de ses versions, le calibre 1511, d'être homologuée le 25 février 1974 par l'Observatoire astronomique et chronométrique de Neuchâtel comme... Chronomètre de marine. Jusque-là, celui-ci avait en effet toujours été l'apanage de garde-temps de gros volume. Après 63 jours d'épreuves les plus rigoureuses, elle satisfait non seulement aux normes fixées, mais les dépasse largement. L’écart de marche moyen n'est que de 2 millièmes de seconde par jour. Qui plus est, ces examens officiels étant uniquement statiques, Omega les complète par des tests de résistance aux chocs, au magnétisme et à I'humidité.
La réduction de sa fréquence jusqu'à un pas par seconde est réalisée au moyen de deux diviseurs analogiques par 6, par transformateurs, qui constituent le premier circuit intégré horloger du type MOS, ou Métal-Oxyde Semi-conducteur. Outre sa précision, son résonateur présente également d'autres avantages sur les modèles à basse fréquence, comme une meilleure résistance aux chocs et aux variations de température.
Par ailleurs, la Megaquartz 2400 est la première montre à être équipée du dispositif TSA (Timezone and Second Adjustment) permettant de changer d'heure sans perturber la minute ou la seconde, de procéder à de fines corrections de la seconde et de synchroniser celle-ci avec le signal horaire.

Ce qui confère, pour la première fois dans l'histoire de l'horlogerie, toute sa signification à la seconde.
Pour maintenir la précision d'une montre à quartz analogique, le porteur de celle-ci doit effectuer les trois corrections suivantes:
1. le quantième, à la fin des mois de moins de 31 jours (correcteur mécanique)
2. l'heure, lors d'un changement de fuseau horaire ou pour passer de l'heure d'été à l'heure d'hiver et vice versa (correcteur mécanique, avec repositionnement magnétique de l'aiguille)
3. la seconde, pour rectifier les petites imprécisions du résonateur ou pour la bloquer jusqu'au signal horaire (correcteur électronique).
Avec le système TSA, mis au point par Pierre-Luc Gagnebin, ces interventions peuvent être effectuées en quelques secondes.
Le quartz est fourni par ITT. Le circuit intégré est le résultat d'une coopération Faselec-Intersil-CEH. Imaginé par Peter Döme de Battelle, qui le brevettera en 1968 sous No 583.929, le moteur pas à pas (électrodynamique à ancre inversée, ou ancre à percussion) est fabriqué par Omega, où il est mis au point par Willy Cleusix. Ce dernier fait partie d'un groupe de travail animé à l'interne par John Othenin-Girard qui, secondé par Bruno Erni, est responsable par ailleurs des relations avec Battelle pour le développement du module électronique.
Avec ses dérivés 1510/1515 (chronomètres standards) et 1511/1516 (chronomêtres de marine), la Megaquartz 2400 sera produite à environ 10’000 exemplaires, dont quelque 7’000 pour le seul calibre 1516.
En 1975, la Marine Chronometer obtiendra à la Foire de Leipzig une médaille d'or et un diplôme attestant son haut niveau scientifique et technique.
La forme particulière du calibre permet de ne pas dépasser la surface limite de 707 mm2 fixée par l'Observatoire de Neuchâtel pour les chronomètres-bracelets. Cela ne posera pas de problème tant que l'on ne fera que des chronomètres standards avec le 1510 (1972) et le 1515 (1973). Mais tout va changer en 1974, dès que le 1511 obtiendra des bulletins de chronomètre de marine. De ces bulletins, il n'y en aura que deux, en tout et pour tout. Car l'Observatoire modifiera immédiatement son règlement, de manière que ne puissent se parer de ce titre suprême que les garde-temps dont, entre autres, le cadran mesure au minimum 60 mm de diamètre! Résultat: Avec son cadran de 24 mm, la Marine Chronometer est disqualifiée! Omega devra faire homologuer toutes ses autres pièces auprès de l'Observatoire de Besançon!
On peut se poser ici la question de savoir quelle aurait été l'attitude des responsables de la respectable institution neuchâteloise si le fabricant de cet insolent calibre avait été l'une des nobles marques de la même origine cantonale (Girard-Perregaux, Movado, Ulysse Nardin, Zénith, par exemple) et non pas une roturière comme Omega, et bernoise de surcroît...

Extrait de l’ouvrage Omega Saga, 1998
Auteur Marco Richon
ISBN 2-88380-010-3

La version « Chronomètre de Marine » sera lancée en automne (1974), au prix de 3'500 francs sur le marché suisse.
Source : Revue, La Suisse Horlogère N° 14 du 4 avril 1974


Omega Megaquartz

Modèle de 1975, chronomètre de marine

Omega Megaquartz

Omega Megaquartz

Modèle de 1974

Omega Megaquartz

Calibre 1510

Omega Megaquartz

Omega Megaquartz

Omega Megaquartz

Omega Megaquartz

Réalisation : NoPixel

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