Collection Christian Etienne

Chrono-Matic 11

ManufactureHamilton-Buren pour le mouvement de base1281
ManufactureDubois-Dépraz pour la planche chrono8510
Calibre11
Diamètre31.00 mm
Hauteur7.70 mm
Epoque1969, le 3 mars pour le prototype
Angle de levée50°
Fréquence19'800
Réserve de marche42 heures
Rubis17
Chrono-Matic 11

Chrono-Matic 11

Chrono-Matic 11

Un peu d'histoire

A l’époque Heuer était une petite entreprise et Buren, confrontée à une forte concurrence. De plus Hamilton racheta Buren en 1966.

Jack Heuer du ce tourner vers son grand concurrent Breitling afin de s’allier et obtenir suffisamment de fonds pour démarrer le projet baptisé « Projet 99 ».

Buren se charge du mécanisme automatique. Pour cela, il s’inspire de son calibre Intramatic, calibre 1281 de 3,2 mm d’épaisseur (système d’automatique à micro-rotor). Dubois-Dépraz est chargé du développement du module de chronographe et du pignon oscillant, module 8510, tandis que Breitling et Heuer se chargent des autres composants et de la conception du cadran ainsi que du boîtier de la montre.

En septembre 1967, ils déposent le brevet du Calibre 11. L’association d’un mouvement micro-rotor et d’un module de chronographe est plus que concluante. Après le succès des premiers essais en 1968, Breitling fabrique une première présérie de Chronomatic.

Ces prototypes du premier chronographe automatique sont présentés au public le 3 mars 1969 lors d’une conférence de presse mondiale. L’Hôtel Intercontinental à Genève, ainsi qu’au Palais Pan Am à New York et Tokyo, Hong Kong et Beyrouth, soit plus d’un mois avant la Foire de Bâle. La notoriété des marques impliquées est un atout majeur et la présentation du Chronomatic fait beaucoup plus parlé d’elle que celle des modèles de Zenith.

Les membres du quatuor montrent au public leurs dizaines d’échantillons de pré-production Chronomatic, des montres équipées par le mouvement Calibre 11, avec plusieurs modèles de Heuer, Breitling et Hamilton, dans une variété de boîtiers et de couleurs différentes.

À l’été 1969, le groupe Chronomatic parvient à la production en série leurs modèles qui deviennent alors disponibles au public, sur les principaux marchés de détail du monde.

En conclusion, le groupe formé par Breitling, Hamilton-Buren, Heuer et Dubois-Depraz est considéré comme le créateur du premier chronographe automatique au monde avec son modèle Chronomatic Calibre 11.

Celui-ci fut ensuite utilisé par les quatre marques pour développer des modèles qui restent ancrés dans l’histoire de l’horlogerie comme par exemple la Heuer Autavia, la Breitling Chronomatic ou encore le modèle Heuer Monaco.

La marque Kelek utilisa ces calibres et on trouve gravé sur le pont de chronographe les initiales JRGK, pour Jean-Raoul Gorgerat Kelek. D’autres marques telles que Bulova et Elgin, Zodiac et Stowa, utilisèrent aussi le Chronomatic.

Heuer utilisera également le Lémania 5100 ainsi que le Valjoux 7750. Ironie du sort, une fois racheté par le groupe LVMH, Tag-Heuer utilisa le calibre Zenith. Pour terminer Tag-Heuer construisit un calibre nommé 1887, dérivé d’un mouvement de chez Seiko ! Puis un développement en interne pour aboutir au calibre 1969, nommé ainsi pour commémorer l’introduction du Chonomatic.

Il est difficile de s’y retrouver car dans les années 2000 Tag Heuer réédita des modèles Monaco, couronne à gauche, avec des calibres ETA ou Sellita avec un module Dubois Dépraz, de plus commercialisés comme contenant un calibre 11, couronne à gauche et le calibre 12 avec la couronne à droite.

Chrono-Matic 11

Heuer Monaco 1133B, crédit archives TAG Heuer

Chrono-Matic 11

Publicité allemande de 1969, crédit archives TAG Heuer

Chrono-Matic 11

Bulova Bullhead, année 1973

Chrono-Matic 11

Chrono-Matic 11

Hamilton Fontainebleau, année 1970

Réalisation : NoPixel

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